Le Bureau suisse chargé du blanchiment d’argent, connu sous le sigle MROS, a publié son rapport annuel pour l'année 2024. Ce rapport révèle une hausse spectaculaire des signalements de blanchiment d'argent, avec un total de 15’141 communications de soupçon reçues, soit une augmentation de 27,5% par rapport à 2023. Cela représente environ 59 alertes par jour ouvrable, un record absolu.
Si le secteur bancaire reste le principal émetteur de signalements, représentant 92,3% des cas, de nouveaux acteurs émergent dans le paysage du blanchiment d'argent. Parmi eux, les acteurs liés aux cryptomonnaies évoquent de plus en plus de choses louches, avec 227 cas transmis. Ces signalements concernent des escroqueries, du blanchiment, des comptes douteux, ou encore des fonds dont l’origine est floue.
La faute aux cryptos et aux dons au Hamas
Nouvelles tendances préoccupantes
Le rapport du MROS met en lumière plusieurs tendances inquiétantes. Parmi elles, l'utilisation de plateformes de jeux en ligne pour blanchir de l'argent. Les cryptomonnaies sont également impliquées dans des affaires de pédopornographie. De plus, 40 cas suspects liés à des financements possibles du Hamas, parfois via des dons ou des ONG, ont été relevés. Pour rappel, l'organisation a été interdite par la Confédération en décembre dernier.
Modernisation des outils de surveillance
Pour faire face à cette avalanche de signalements, le MROS prévoit de moderniser ses outils et de mieux suivre les flux financiers numériques. Cette modernisation est cruciale pour suivre l'évolution rapide des technologies financières et des méthodes utilisées par les escrocs pour blanchir leur argent sale.
Les cryptomonnaies au cœur des préoccupations
Les cryptomonnaies représentent une part croissante des signalements de blanchiment d'argent. Avec 227 cas transmis, elles montrent que les escrocs rivalisent de ruse pour utiliser ces nouvelles technologies à des fins illégales. Les autorités doivent donc redoubler de vigilance et adapter leurs méthodes de surveillance pour contrer ces nouvelles menaces.
Dons et ONG sous surveillance
Les 40 cas suspects liés à des financements possibles du Hamas montrent que même les dons et les ONG peuvent être utilisés pour blanchir de l'argent. La Confédération a interdit l'organisation en décembre dernier, mais les flux financiers continuent de poser problème. Une surveillance accrue des dons et des ONG est donc nécessaire pour prévenir ces activités illégales.
En conclusion, le rapport 2024 du MROS met en lumière une augmentation alarmante des signalements de blanchiment d'argent, avec de nouvelles tendances préoccupantes impliquant les cryptomonnaies et les financements illégaux. Pour faire face à ces défis, le MROS prévoit de moderniser ses outils de surveillance et de mieux suivre les flux financiers numériques.
