Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé jeudi le report du quatrième cycle de négociations sur le nucléaire iranien prévu samedi à Rome avec les États-Unis. Cette décision intervient alors que les deux parties avaient fait état de progrès lors des cycles précédents. Le médiateur omanais a invoqué des «raisons logistiques» pour justifier ce report.
Téhéran et Washington devaient se retrouver samedi à Rome pour une quatrième série de pourparlers, mais cette rencontre a été reportée. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaï, a déclaré dans un communiqué que cette décision avait été prise sur proposition d’Oman et qu’une autre date serait annoncée «ultérieurement».
Détails du Report et Rôle d'Oman
Annonce du Report
Le chef de la diplomatie omanaise, qui joue le rôle de médiateur entre les États-Unis et l’Iran, avait annoncé plus tôt jeudi le report. «Pour des raisons logistiques, nous reportons la réunion entre les États-Unis et l’Iran, initialement prévue le samedi 3 mai. De nouvelles dates seront annoncées lorsqu’elles auront été mutuellement convenues», a écrit Badr al-Boussaïdi, sur son compte X.
Réactions et Prochaines Étapes
Selon une source proche des négociations, les États-Unis «n’avaient jamais confirmé leur participation» aux pourparlers de samedi. Cette source a ajouté que les discussions devraient «avoir lieu dans un avenir proche». L’Iran doit tenir par ailleurs vendredi à Rome des discussions sur le nucléaire avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Il n’était pas clair dans l’immédiat si ces réunions sont maintenues.
Contexte de l'Accord Nucléaire
Les trois pays européens, ainsi que la Chine et la Russie, sont parties prenantes de l’accord conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision des États-Unis de s’en retirer trois ans plus tard, sous la première présidence de Donald Trump.
L’accord, qui expire en octobre 2025 soit dix ans après l’entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.
Réunions avec des Pays Européens
En parallèle des négociations avec les États-Unis, l’Iran doit également tenir des discussions avec plusieurs pays européens. Ces réunions sont cruciales pour maintenir le dialogue et assurer la coopération internationale sur les questions nucléaires. Les pays impliqués incluent :
- Royaume-Uni
- France
- Allemagne
Ces discussions sont essentielles pour garantir la stabilité régionale et la sécurité internationale. Les pourparlers avec les pays européens permettent de maintenir un cadre de coopération et de surveillance des activités nucléaires iraniennes.
En conclusion, le report des négociations entre les États-Unis et l’Iran souligne les défis logistiques et politiques auxquels font face les parties impliquées. Cependant, les discussions avec les pays européens et la médiation d’Oman montrent que les efforts diplomatiques se poursuivent pour trouver une solution durable au dossier nucléaire iranien.