Jeudi, lors du cortège parisien à l'occasion de la Fête du travail, des militants et élus du Parti socialiste (PS) ont été physiquement agressés par des black blocs, selon plusieurs élus du PS. Cet incident a suscité une vive réaction de la part des responsables du parti, qui ont promis de saisir la justice.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a dénoncé ces agressions sur X, affirmant que les black blocs « discréditent les combats qu’ils prétendent porter ». Boris Vallaud, patron des députés PS, a également condamné ces « violences graves et inacceptables », annonçant qu'il saisirait le parquet. « Ils ne nous font pas peur, ils ne feront pas taire les socialistes », a-t-il ajouté.
Agressions et violences lors de la manifestation
Témoignages des élus et militants
Selon un journaliste de l’AFP, des manifestants habillés de noir, certains portant des drapeaux antifas, ont vivement bousculé élus et militants PS qui avaient un stand sur le trajet de la manifestation. « Tout le monde déteste le PS », ont scandé ces manifestants hostiles à la présence socialiste. Le député socialiste Jérôme Guedj, qui avait dû quitter un rassemblement dimanche contre l’islamophobie après avoir essuyé des invectives aux relents antisémites, a dû être écarté du cortège, selon des images de télévision.
« Un premier groupe virulent nous a fait des doigts d’honneur, nous a insultés de ‘traîtres’ en chantant ‘tout le monde déteste le PS’ », a raconté Jérôme Guedj à l’AFP. « Puis ont débarqué 20-30 personnes habillées en noir, comme des black blocs, qui sont allées au contact. Elles ont frappé des gens et ont mené une charge en jetant plusieurs bombes agricoles », a-t-il poursuivi. « Pour moi c’était des black blocs et des antifas », a-t-il ajouté, en précisant : « ces gens-là se tournaient beaucoup vers moi pour m’insulter ».
Réactions des responsables politiques
Les accusations en « traîtrise » reviennent régulièrement contre le PS au sein de la gauche radicale et de l’extrême gauche depuis la décision PS de ne pas voter les motions de censure contre François Bayrou, l’hiver dernier. « Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocs: ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing (...) un camarade a été lynché au sol, un autre élu a été blessé », a raconté sur X l’eurodéputée Chloé Ridel. Le stand du PS a été « détruit », a-t-elle ajouté.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a confirmé que « les forces de l’ordre sont intervenues pour sécuriser les lieux et procéder à des interpellations ». « Je veux dire aux militants agressés tout mon soutien. Nous ne reculerons pas devant la violence politique que l’extrême gauche essaie d’installer dans notre pays », a-t-il ajouté sur X. Interrogée sur LCI, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a répondu que « ce sont les violences qui ne sont pas les bienvenues dans ces cortèges ».
Conséquences et suites judiciaires
Les incidents de jeudi ont mis en lumière les tensions au sein de la gauche française, où les black blocs et les antifas sont souvent perçus comme des perturbateurs. Les responsables du PS ont promis de saisir la justice pour faire toute la lumière sur ces agressions et demander des comptes aux auteurs de ces violences.
Ces événements soulèvent également des questions sur la sécurité des manifestations et la capacité des forces de l’ordre à prévenir et à gérer de tels incidents. Les déclarations des responsables politiques et syndicaux montrent une volonté ferme de ne pas laisser la violence s’installer dans le débat public.
En conclusion, les agressions subies par les militants et élus du PS lors de la Fête du travail à Paris ont suscité une vive réaction et une condamnation unanime. Les responsables du parti ont promis de saisir la justice pour faire toute la lumière sur ces incidents et demander des comptes aux auteurs de ces violences.