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** Friedrich Merz élu chancelier allemand le 6 mai après approbation du SPD


** Les adhérents du SPD approuvent la coalition avec la CDU/CSU. Friedrich Merz, futur chancelier, s'engage à renforcer la défense et le rôle de leader de l'Allemagne en Europe.

** Friedrich Merz élu chancelier allemand le 6 mai après approbation du SPD

L’ultime obstacle à la formation du nouveau gouvernement allemand dirigé par Friedrich Merz est désormais levé après l’annonce mercredi de l’approbation par les adhérents du Parti social-démocrate (SPD) du projet de coalition gouvernementale.

Le conservateur de 69 ans, très attendu par ses pairs européens dans un contexte de bouleversement géopolitique, doit être officiellement élu au poste suprême de chancelier mardi 6 mai par les députés du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, et son équipe gouvernementale constituée.

Un nouveau gouvernement pour l'Allemagne

Approbbation du SPD

Son camp conservateur de la CDU/CSU, vainqueur des élections législatives du 23 février, a décidé de nouer une alliance avec le SPD, excluant toute collaboration avec l’extrême droite (AfD) arrivée en deuxième position.

Les membres du SPD ont voté à une très large majorité des voix, 84,6%, en faveur du contrat de coalition déjà négocié et fixant les priorités politiques des quatre ans à venir, a annoncé le plus vieux parti d’Allemagne.

Défis géopolitiques

Les défis sont nombreux pour Friedrich Merz, ancien rival d’Angela Merkel sans expérience gouvernementale, qui prendra les commandes de la première puissance économique européenne à un moment où l’allié américain est devenu imprévisible sous l’administration de Donald Trump et la menace russe s’accroît.

Ce bouleversement contraint aussi bien l’Allemagne que l’Europe à dépenser davantage pour leur défense face à la menace russe. Il s’en est d’ores et déjà donné les moyens en faisant adopter un programme d’investissements géants de plusieurs centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser le pays. Et en assouplissant pour ce faire les sacro-saintes règles nationales limitant les déficits publics.

Priorités du gouvernement

Il a assuré lundi que son pays assumerait «à nouveau», après des années de retrait sous le gouvernement d’Olaf Scholz, «ses responsabilités de leader en Europe et avec les autres membres de l’Union européenne».

Dès le 7 mai, celui qui a promis de relancer le moteur franco-allemand, là aussi jugé quelque peu négligé par le chancelier sortant, doit se rendre à Paris pour sa première visite comme chef de l’exécutif, a récemment annoncé l’Elysée.

Composition du gouvernement

Dans le nouveau gouvernement, le poste clé des Finances reviendra à un social-démocrate, Lars Klingbeil, co-président du parti, qui sera aussi vice-chancelier, a annoncé mercredi le secrétaire général du parti Matthias Miersch.

L’identité des six autres ministres sociaux-démocrates, parmi lesquels devrait figurer le très populaire Boris Pistorius, déjà titulaire du portefeuille de la Défense sous Olaf Scholz, devrait être officiellement annoncée lundi 5 mai, a ajouté M. Miersch.

Friedrich Merz a lui déjà annoncé son équipe, avec notamment aux Affaires étrangères un ardent défenseur du soutien à l’Ukraine, Johann Wadephul, 62 ans, un ancien soldat et longtemps député. Le soutien sans faille à Kiev face à l’invasion russe fait partie des priorités du futur gouvernement.

Points clés du nouveau gouvernement

  • Toute collaboration avec l'extrême droite exclue
  • Programme d'investissements pour réarmer le pays
  • Rôle de leader en Europe
  • Soutien à Kiev