Révélé dans la série «Stranger Things», Finn Wolfhard est devenu en quelques années l’un des visages les plus marquants de sa génération. Acteur, musicien et jeune réalisateur, il trace sa route avec une maturité étonnante. À 22 ans, le Canadien revient avec le film «La légende d'Ochi», un conte fantastique audacieux où créatures et marionnettes prennent vie dans une fable épique. Le film, réalisé par Isaiah Saxon, raconte l’histoire d’une jeune fille capable de communiquer avec les animaux et les créatures mystiques d’un royaume oublié. Une aventure visuellement saisissante, portée par la magie du cinéma artisanal. Dans ce récit poétique, Finn incarne un jeune guide énigmatique chargé d’accompagner l’héroïne dans un monde sauvage et inconnu.
Finn Wolfhard, un artiste polyvalent et mature
Le tournage de «La légende d'Ochi»
Ce film a été tourné il y a plusieurs années. Qu'est-ce que ça fait d’en parler aussi longtemps après la fin de la production?
Oui, ça fait presque quatre ans qu’on l’a tourné! C’est fou, parce qu’entre-temps, nos vies ont tellement changé. Moi, je suis passé d’ado à adulte par exemple. Mais quand on se retrouve avec ma partenaire dans ce film, Helena Zengel (nominée aux Golden Globes en 2021 pour «La mission» avec Tom Hanks), c’est comme si on reprenait là où on s’était arrêtés. Helena avait douze ans sur notre plateau et elle en a presque 17 aujourd’hui. J’aime voir son évolution. C’est génial de pouvoir enfin montrer «La légende d'Ochi» sur grand écran au public.
Les marionnettistes, véritables stars du film
Finalement, est-ce que la vraie star du film, ce n’est pas la marionnette Ochi… ou plutôt les marionnettistes?
Totalement. Ces marionnettistes sont incroyables. Il y en avait parfois six pour manipuler Ochi. Ils coordonnaient chaque mouvement tout en restant invisibles sur le plateau. Leur travail, chaque jour, était impressionnant. Leur énergie et leur passion ont vraiment porté le film.
L'art de surmonter ses peurs
Vous cumulez les passions artistiques: acteur depuis l’enfance, musicien, réalisateur… On dirait que rien ne vous fait peur. C’est le cas?
Pas du tout! (rires) En fait, j’ai souvent peur. Faire de la musique, écrire ou réaliser me rend nerveux. Mais j’aime ça. C’est ma façon de garder le contrôle: aller vers ce qui me fait peur. Peut-être que je fonctionne comme ça dans ma vie, en me lançant là où je me sens le moins à l’aise. C’est là que je progresse.
Conseils de grands artistes
Julianne Moore, Paul Rudd, Jessica Chastain, vous avez tourné avec beaucoup de grands artistes. Avez-vous reçu un bon conseil de l’un d’eux?
Oui, souvent des rappels simples, mais essentiels. Comme celui de ne pas perdre pied. Dans ce métier, on voyage tout le temps, on est souvent sur des tournages, et on peut finir par se sentir déconnecté de la vraie vie. On m’a appris qu’il faut rester humain, s’autoriser à faire des erreurs. C’est un métier stressant. Alors parfois, je me rappelle juste que je suis jeune, que j’apprends encore, et que c’est normal. Ça m’aide à rester moi-même, malgré la pression.
L'adieu à «Stranger Things»
Vous venez de terminer le tournage de la dernière saison de «Stranger Things». Que ressentez-vous à l’idée de dire adieu à cette série?
C’est très émouvant. C’est une énorme partie de ma vie, presque comme une deuxième famille. On a grandi ensemble. Dire au revoir, c’est un peu irréel. Mais je suis fier de ce qu’on a construit. Nos fans vont avoir besoin de quelques mois de patience supplémentaires, avant de connaître le dénouement de cette saga, car je ne peux rien en dire.