Dans «Une pointe d'amour», en salles dès le 30 avril 2025, Quentin Dolmaire incarne Benjamin, un jeune homme en fauteuil roulant depuis un accident survenu douze ans plus tôt. À l'occasion de ses 30 ans, Benjamin se retrouve embarqué par sa meilleure amie, interprétée par Julia Piaton, dans un road trip vers une maison close en Espagne. Un rôle que le Français de 31 ans a abordé avec une grande sobriété.
Quentin Dolmaire : Une approche pudique du handicap
Ce qui a séduit Quentin Dolmaire dans le scénario
Quentin Dolmaire a été particulièrement attiré par la manière dont le scénario traite la question du handicap. «Ce qui m’a plu, c’est que la question du handicap n’était pas démonstrative. À ma connaissance, on n'avait pas encore vu ça dans le cinéma. Ce n’était pas dans le pathos, mais très pudique», explique-t-il. Il ajoute que le film offre une tendresse généreuse, agrémentée d’un humour et d’une ironie discrète, grâce à l’écriture de Maël Piriou, le réalisateur.
Préparation pour le rôle de Benjamin
Pour se préparer à interpréter Benjamin, Quentin Dolmaire a bénéficié de l'aide d'une ergothérapeute spécialisée dans les personnes tétraplégiques. Elle lui a fourni des documents, répondu à ses questions et l'a accompagné avec des exercices. Un chorégraphe a également aidé l'acteur à utiliser le fauteuil roulant. Dolmaire a également tenté de trier des paquets de cartes en se mettant dans la peau de Benjamin. «J’ai eu une prise de conscience où j’ai trouvé plus professionnel de ne pas m’accaparer le handicap. Et donc de ne pas en faire des caisses», confie-t-il.
Comprendre le personnage de Benjamin
Benjamin est un personnage complexe, souvent dans la réflexion et ayant tendance à garder ses sentiments pour lui. «J’ai fini par comprendre son côté cérébral et un peu secret. En fait, Benjamin, c’est l’impuissance en général. Il est impuissant face aux choses, mais même à exprimer ses sentiments. Il est aussi en dépression», analyse Dolmaire. Cette impuissance a développé chez Benjamin une dimension plus intellectuelle, secrète et introvertie.
Le road trip : Une aventure inattendue
Le personnage de Benjamin se laisse convaincre de partir en road trip avec un inconnu. Quentin Dolmaire trouve cette situation intrigante et relève que le film raconte bien cette dynamique. «C’est aussi ça que raconte le film et qui est chouette. Le réalisateur a dit qu’il avait créé des personnages qu’il aurait aimé avoir pour amis. Il aimerait que les spectateurs aient ce même sentiment», partage-t-il.
Scènes marquantes et défis du tournage
Plusieurs scènes ont marqué Quentin Dolmaire pendant le tournage. La scène du baiser à la fin du film s'est déroulée avec une grande facilité, malgré les questions sur l'intimité des personnes en situation de handicap. En revanche, la scène du bowling où Benjamin se libère a été particulièrement difficile. «Mon personnage parle tellement peu que les rares fois où il le fait, j’étais un peu pris au dépourvu», avoue-t-il. La scène de baignade, tournée en octobre dans une eau glacée, a également représenté un défi physique.
Le message du film
Quentin Dolmaire hésite à résumer le principal message du film en une phrase simple. «Je ne vais pas dire ‘Carpe Diem’ parce que c’est trop con et que je ne suis pas sûr que ce soit ça», dit-il en riant. Il préfère souligner l'importance du titre du film, «Une pointe d'amour», qui évoque l'idée qu'un petit geste peut entraîner de grands bouleversements. «C’est avec une petite pointe d’amour qu’on avance et qu’on se déplace parfois malgré nous», conclut-il.
Avec «Une pointe d'amour», Quentin Dolmaire offre une performance nuancée et respectueuse, mettant en lumière la complexité et la richesse des personnages en situation de handicap.