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Les écrans déconseillés avant 6 ans pour protéger la santé des enfants


Cinq sociétés savantes françaises alertent sur les dangers des écrans pour les enfants de moins de six ans, appelant à une mise à jour des recommandations sanitaires.

Les écrans déconseillés avant 6 ans pour protéger la santé des enfants

Les activités sur écrans doivent être proscrites pour les enfants de moins de six ans car elles «altèrent durablement leur santé et leurs capacités intellectuelles», plaident cinq sociétés savantes françaises dans une tribune publiée ce mardi. Le message actuel des autorités sanitaires, «pas d’écran avant trois ans», est «clairement insuffisant et doit être actualisé à la lumière des connaissances récentes», en devenant: «Pas d’écran avant six ans», affirment-elles.

Un appel à la prise de conscience collective

Cet «appel à une prise de conscience collective» s’adresse «aux jeunes parents, aux enseignants, éducateurs et pédagogues, aux soignants, aux décideurs politiques» et est cosigné et mis en ligne par la Société française de pédiatrie et celles de Santé publique, de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et d’ophtalmologie, ainsi que la Société francophone de santé et environnement.

Les dangers des écrans pour les jeunes enfants

«En 2025, le doute n’est plus permis et les très nombreuses publications scientifiques internationales sont là pour nous le rappeler: ni la technologie de l’écran ni ses contenus, y compris ceux prétendument «éducatifs» ne sont adaptés à un petit cerveau en développement», ajoutent les signataires. «Les écrans, quelle qu’en soit la forme - télévision, tablette, téléphone - ne répondent pas aux besoins de l’enfant» et, «pire, ils entravent et altèrent la construction de son cerveau», alertent les sociétés savantes.

Conséquences observées par les professionnels

Professionnels de santé et enseignants de maternelle et de cours préparatoire «constatent les dégâts produits par une exposition régulière aux écrans avant l’entrée à l’école primaire: retard de langage, troubles de l’attention, de la mémorisation, agitation motrice...», poursuit le texte. «Si tous les milieux socio-éducatifs sont concernés, les expositions sont plus fortes dans les foyers défavorisés, contribuant à l’accroissement des inégalités sociales».

Recommandations pour les parents

«Il ne s’agit pas de diaboliser les outils numériques et leur usage, mais il y a un âge pour tout», soulignent ces experts de la santé, qui appellent les parents notamment à «créer un environnement favorable à la santé et à l’épanouissement de l’enfant», en favorisant des «activités alternatives: lecture à voix haute, jeux - libre, de société ou en plein air - activités physiques, créatives et artistiques».

Exposition plus forte dans les foyers défavorisés

Les professionnels de santé et les enseignants observent que les effets négatifs des écrans sont particulièrement prononcés dans les foyers défavorisés. Cette situation contribue à l'accroissement des inégalités sociales, rendant encore plus cruciale la nécessité d'une prise de conscience collective et d'actions concrètes pour protéger les jeunes enfants des dangers des écrans.

En conclusion, les sociétés savantes françaises appellent à une mise à jour des recommandations actuelles pour protéger la santé et le développement des jeunes enfants. Il est essentiel de favoriser des activités alternatives qui stimulent le développement cognitif et physique des enfants, tout en limitant leur exposition aux écrans jusqu'à l'âge de six ans.