Ella Pellegrini, jeune actrice genevoise de 28 ans, peine encore à réaliser le chemin parcouru. Après avoir incarné la première femme de Charles Aznavour aux côtés de Tahar Rahim, elle poursuit son ascension fulgurante en rejoignant la galaxie Star Wars.
La Genevoise campe un personnage dans la série «Star Wars, Andor», diffusée sur Disney+ depuis le 22 avril. La saison 2, qui voit entrer en scène un peuple de rebelles aux accents français, débute ce mardi. Parmi eux: Ella Pellegrini, ou plutôt «Dreena».
Une aventure inattendue dans l'univers Star Wars
Les débuts d'une expérience incroyable
Pour Ella Pellegrini, cette aventure démarre en juillet 2022. «Mon agent m'a appelée en me disant: «On a une demande de tape pour une série américaine.» J'avais très peu d'infos. C'était très secret. Au début, j'ai un peu eu un fou rire en me disant que ce n'était pas possible que cela m'arrive à moi.» Elle envoie l'enregistrement, telle «une bouteille à la mer».
L'été passe. En septembre, son agent la rappelle: «Les américains ont beaucoup aimé ce que tu as fait. Ils voudraient te rencontrer.» Un premier essai, en anglais, a lieu à Paris. «Ce n'était pas évident de jouer dans une autre langue», se souvient Ella Pellegrini. Le 23 septembre, la nouvelle tombe: «Tu es prise!» De quoi réjouir la jeune femme: «Je n'y croyais pas. Je ne savais même pas si je jouais une personne humaine, un alien ou encore un stormtrooper. On n'était même pas sûre que je joue quelqu'un d'humain et qu'on verrait ma tête.»
Préparation et tournage intensifs
De fin septembre à novembre, elle enchaîne les allers-retours à Londres. Particularité: dans la série, Ella Pellegrini et ses collègues français vont s'exprimer dans une langue inventée. «Le showrunner, Tony Gilroy, s’est inspiré de la grande Histoire. La Révolution Française de même que la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale ont servi d’inspiration pour établir les bases de la culture Ghor. D'où la nécessité d'avoir des acteurs francophones car la langue a des sonorités proche du français.» Reste qu'on est loin de la langue de Molière. Petit extrait: «Nach bi doum ghor» signifie «Nous sommes les ghor».
De fin 2022 jusqu'à mai 2023, la préparation et le tournage occupent la jeune femme. Il faut apprendre la langue des ghor et sa prononciation, avec l'aide du linguiste qui l'a créée de toutes pièces ainsi que de coachs. Mais aussi travailler l'anglais. «On était très entouré, très encadré. J'ai beaucoup apprécié cette méthodologie à l'anglosaxonne.» Côté tournage, tout se passe à Pinewood, célèbre studio près de Londres, où ont notamment été tournés les James Bond. «La première fois que j'ai débarqué là, j'étais comme une enfant à Disneyland. C'est impressionnant. Ils ont construit une ville entière», raconte Ella Pellegrini.
Une expérience grandiose
Aujourd'hui encore, la Genevoise n'en revient pas. «A un moment, j'ai entendu: «Action. Pluie» et il s'est mis à pleuvoir. Il y avait un coté irréel. On ne se rend pas compte. On n'ose même pas en rêver.» Les décors, le nombre de personnes présentes sur le plateau (150 voire plus), tout est grandiose. «C'est une échelle beaucoup plus grande. On sent le côté superproduction. Tout est plus hiérarchisé aussi», poursuit-elle. Et de se remémorer une scène de guerre. «Ils ont fait exploser un bâtiment entier. On regardait ça depuis une place. Il ne faut pas se louper.»
De cette expérience, Ella Pellegrini garde ce sentiment unique d'avoir eu le privilège de vivre dans autre ville le temps d'un tournage, de jouer dans une autre langue, de côtoyer d'autres acteurs mais aussi de «pouvoir faire partie de ce monde qu'est Star Wars». Elle avoue n'avoir pas vu les films avant d'intégrer le casting d'Andor. «Depuis j'ai tout regardé. J'attends la sortie. J'ai hâte que la série sorte et de savoir si les fans vont adhérer», lance-t-elle. Réponse tout soudain...
- Nach bi doum ghor soit «Nous sommes les ghor»
- On sent le côté superproduction