Le ministre de l'Intérieur français, Bruno Retailleau, se trouve au cœur d'une polémique après avoir été accusé d'avoir tardé à réagir au meurtre d'un jeune Malien dans une mosquée du Gard vendredi dernier. La gauche critique vivement cette lenteur, tandis que la porte-parole de l'exécutif, Sophie Primas, défend la position du gouvernement en affirmant qu'il n'y a aucun «deux poids deux mesures» dans la réaction de l'État.
Sophie Primas a insisté sur le fait que le gouvernement traite toutes les communautés de manière égale, indépendamment de leur religion. «C’est l’égalité pour tout le monde dans la considération que nous avons de la sécurité des Français, quelle que soit leur religion et d’ailleurs s’ils n’ont pas de religion, c’est pas deux poids, deux mesures, c’est tout le monde au même niveau d’égalité», a-t-elle déclaré lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Réactions et Défense du Gouvernement
Détermination de Bruno Retailleau
Sophie Primas a également souligné la détermination de Bruno Retailleau à lutter contre toutes les formes de ségrégation, stigmatisation et violence contre les communautés, y compris les musulmans. «Bruno Retailleau est très déterminé à lutter contre toutes les formes de ségrégations, de stigmatisation et de violence contre quelque communauté que ce soit, y compris bien entendu sur nos compatriotes musulmans», a-t-elle affirmé, qualifiant d'«indigne» l'idée que le ministre néglige ce meurtre.
Refus de la Qualification d'«Islamophobe»
Interrogée sur le refus du gouvernement et du président Emmanuel Macron de qualifier l’acte d’«islamophobe», Sophie Primas a estimé que la gravité de l’événement ne méritait pas de se disputer sur le vocabulaire. «L’acte antimusulman qui a été proféré dans le Gard ce week-end mérite toute la dignité et toute la mobilisation de l’État», a-t-elle ajouté, refusant de «faire de la polémique sur les mots».
Détails du Meurtre
Aboubakar Cissé, un jeune Malien âgé d’une vingtaine d’années, a été assassiné à coups de couteau pendant la prière vendredi à la mosquée de La Grand-Combe dans le Gard. L’auteur des coups s’est rendu dans un commissariat italien dimanche soir. Selon le parquet d’Ales, «la piste de l’acte anti-musulman et islamophobe est la piste privilégiée».
Cette affaire met en lumière les tensions et les défis auxquels le gouvernement français est confronté en matière de sécurité et de lutte contre les discriminations. La réaction du ministre de l'Intérieur et les déclarations de la porte-parole de l'exécutif montrent une volonté de traiter toutes les communautés avec égalité et respect, tout en soulignant l'importance de la mobilisation de l'État face à de tels actes de violence.