Les États-Unis ont intensifié leurs opérations militaires au Yémen depuis mi-mars, frappant plus de 800 cibles et tuant des centaines de combattants parmi les rebelles houthis. Cette offensive, menée dans le cadre de l'opération «Rough Rider», vise à neutraliser la menace que les Houthis font peser sur la mer Rouge et le golfe d’Aden.
Selon un communiqué du United States Central Command (USCENTCOM), les forces américaines ont mené des frappes aériennes quasi quotidiennes depuis le 15 mars. Ces attaques ont ciblé des installations de commandement et de contrôle, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de fabrication d’armes avancées et des installations de stockage d’armes avancées.
L'opération «Rough Rider» et ses objectifs
Les frappes américaines et leurs impacts
Depuis le début de l'opération «Rough Rider», les frappes américaines ont tué des centaines de combattants houthis, dont plusieurs leaders du groupe. Ces attaques ont également détruit plusieurs installations clés des Houthis, réduisant ainsi leur capacité à mener des opérations offensives.
Malgré ces bombardements, les Houthis continuent de revendiquer des attaques contre des navires américains et israéliens. Cependant, le CENTCOM affirme que les opérations américaines ont réussi à dégrader la cadence et l’efficacité des attaques houthis. Les tirs de missiles balistiques ont chuté de 69%, tandis que les attaques de drones-suicides ont baissé de 55%.
Le rôle de l'Iran dans le conflit
Le CENTCOM a également pointé du doigt l'Iran, accusant le régime de fournir un soutien continu aux Houthis. «Les Houthis ne peuvent continuer à attaquer nos forces qu’avec le soutien du régime iranien», a déclaré le CENTCOM. Les États-Unis ont promis de continuer à augmenter la pression jusqu’à ce que l’objectif de rétablir la liberté de navigation et la dissuasion américaine dans la région soit atteint.
Les attaques des Houthis et leurs conséquences
Les rebelles houthis ont commencé à cibler le transport maritime fin 2023, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023. Ces attaques ont empêché les navires de passer par le canal de Suez, une artère vitale où passe normalement 12% du trafic maritime mondial. De nombreuses sociétés ont dû faire de coûteux détours par le sud de l’Afrique.
Baisse des attaques
Bien que les Houthis aient continué d’attaquer les vaisseaux, les opérations américaines ont réussi à réduire significativement la fréquence et l’efficacité de ces attaques. Les tirs de missiles balistiques et les attaques de drones-suicides ont considérablement diminué, ce qui montre l’impact des frappes américaines sur les capacités opérationnelles des Houthis.
L’Iran pointé du doigt
Le CENTCOM a clairement indiqué que l’Iran continue de fournir un soutien aux Houthis, permettant ainsi aux rebelles de continuer leurs attaques. Les États-Unis ont promis de maintenir la pression jusqu’à ce que la menace soit neutralisée et que la liberté de navigation soit rétablie dans la région.
En conclusion, l’opération «Rough Rider» des États-Unis au Yémen vise à neutraliser la menace des Houthis et à rétablir la stabilité dans la région. Malgré les défis posés par le soutien iranien aux rebelles, les frappes américaines ont réussi à réduire significativement les capacités offensives des Houthis.