Des soldats indiens et pakistanais ont échangé des tirs à la frontière entre les deux pays pour la troisième nuit consécutive depuis l’attentat qui a causé la mort de 26 civils au Cachemire indien, a annoncé dimanche l’armée indienne. Cette escalade de violence survient dans un contexte de tensions extrêmes entre les deux nations, déjà en conflit depuis des décennies.
Des tirs d’armes légères «non provoqués» venus de positions de l’armée pakistanaise ont visé dans la nuit de samedi à dimanche les forces indiennes dans les secteurs de Tutmari Gali et Rampur, a indiqué l’armée dans un communiqué. «Nos troupes ont riposté avec les armes légères appropriées», a détaillé la même source, sans faire état de victimes.
Contexte de l'escalade des tensions
Incidents répétés à la frontière
L’armée indienne a fait état d’incidents similaires à la frontière lors des deux nuits précédentes. Ces échanges de tirs sont devenus une source majeure de préoccupation pour la stabilité régionale. Les deux pays ont une longue histoire de conflits frontaliers, souvent marqués par des incidents violents.
L'attentat de Pahalgam
La tension entre l’Inde et le Pakistan est à son comble depuis l’attaque menée mardi par des hommes armés à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire, qui a fait 26 victimes. Sans attendre de revendication, New Delhi a imputé à Islamabad la responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière visant des civils commise dans la région à majorité musulmane depuis 2000.
Réactions et sanctions
Le Pakistan a aussitôt démenti toute implication et a réclamé une «enquête neutre» sur ses circonstances. Les deux pays ont décrété depuis une série de sanctions, incluant la suspension de tous les visas pour les ressortissants de leur voisin, priés de quitter leur territoire avant la fin du mois.
Les sanctions comprennent également:
- Suspension de tous les visas pour les ressortissants de l'autre pays
- Expulsion des ressortissants avant la fin du mois
Appels à la retenue et médiations internationales
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à la «retenue maximale» les deux pays, qui se sont déjà livrés trois guerres depuis leur partition meurtrière en 1947. L’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle menait des «démarches pour éviter une escalade» entre les deux pays et l’Iran a proposé sa médiation.
Ces appels à la retenue et les efforts de médiation internationaux sont cruciaux pour éviter une escalade supplémentaire qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la région et au-delà.