Logo webradio media

Attaque au couteau dans un lycée nantais : une lycéenne tuée, trois blessés


Un lycéen de 15 ans a poignardé plusieurs camarades, causant la mort d'une jeune fille. L'assaillant, décrit comme dépressif, a été maîtrisé par le personnel de l'établissement.

Attaque au couteau dans un lycée nantais : une lycéenne tuée, trois blessés

Le lycée nantais de Notre-Dame-de-Toutes-Aides oscille entre choc et incompréhension, au lendemain de l'attaque au couteau qui a fait trois blessés et coûté la vie à une jeune fille. Justin P., un lycéen de 15 ans, a semé la terreur dans plusieurs salles de classe: il a d'abord mortellement poignardé une camarade au deuxième étage. Selon «Le Parisien», l'adolescent connaissait sa victime et nourrissait contre elle une animosité dont on ignore encore les raisons. La malheureuse a été poignardée à plusieurs reprises, avec une violence extrême.

Puis, Justin P. a poursuivi son attaque à l'étage inférieur, où il a poignardé un garçon une dizaine de fois avant d'en blesser un autre à l'épaule. Dans la salle de classe d'en face, il a frappé une lycéenne dans le dos. Dans l'établissement, c'était la confusion générale: «À ce moment-là, on n'avait aucune information. Ce sont les collégiens qui nous ont dit qu'il y avait un élève armé d'un couteau», raconte un jeune à BFMTV. «On sort du lycée pour aller déjeuner et on apprend par le biais des personnes confinées dans la salle de gym qu'il s'est bien passé une attaque», confie un autre adolescent.

Une journée de terreur et de confusion

La panique s'installe

Alors que le flou régnait encore au sein d'une école sans histoire et à l'ambiance feutrée, l'arrivée en force des pompiers, de policiers et d'ambulanciers a plongé les étudiants dans la panique. «Ma fille m’a appelée. Elle hurlait. Elle m’a dit que quelqu’un avait tué des gens. J’entendais des élèves crier derrière elle», raconte une mère en larmes. Les forces de l'ordre ont arrêté l'assaillant, qui gisait au sol après avoir été maîtrisé par le responsable informatique de l'établissement, qui a fait preuve d'un sang-froid héroïque.

Les témoignages des élèves

Les secours, eux, n'ont rien pu faire pour la jeune fille poignardée en premier. «Là, de voir une élève décédée, cela nous a fait vraiment froid dans le dos, il y a eu des pleurs»», témoigne un lycéen. Les enquêteurs vont désormais tenter de cerner les motivations de l’auteur présumé, décrit comme dépressif et qui a été hospitalisé après un examen psychiatrique. «Il avait des sujets de conversation originaux. Il racontait des trucs bizarres, il parlait d’Hitler, de révolution. On avait un peu peur de ce qu’il disait», confie Zoé, dans la même classe que Justin P. depuis trois ans.

Un profil complexe

La jeune fille décrit pourtant l'ado comme quelqu'un de «souriant», qui n'était pas exclu. Une autre lycéenne décrit le jeune homme comme «plutôt sympa, calme et posé». «Il s’en est pris à un de ses amis. On n’arrive pas à comprendre qui était visé», confie pour sa part Neige, une autre élève.

Cette tragédie laisse de nombreuses questions sans réponse et plonge la communauté éducative dans une profonde tristesse. Les jours à venir seront cruciaux pour comprendre les motivations de Justin P. et pour soutenir les élèves et le personnel du lycée dans cette épreuve.