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Les États-Unis dénoncent les amendes de l'UE contre Apple et Meta


Washington qualifie les sanctions européennes de «menace à une société civile libre». Bruxelles évoque une simple application de la loi.

Les États-Unis dénoncent les amendes de l'UE contre Apple et Meta

Les États-Unis «ne toléreront pas» les lourdes amendes infligées par l’Union européenne aux géants américains de la tech Apple et Meta, a affirmé jeudi un porte-parole de la Maison-Blanche, qui les a qualifiées de «forme nouvelle d’extorsion économique». Pour défendre ses fleurons, Washington n'hésite pas à parler de «menace directe à une société civile libre» alors que Bruxelles évoque une simple application de la loi.

«Les réglementations extraterritoriales qui ciblent spécifiquement et sapent les entreprises américaines, étouffent l’innovation, et permettent la censure seront reconnues comme des barrières commerciales et une menace directe à une société civile libre», a déclaré dans un communiqué Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Les sanctions financières de la Commission européenne

Apple et ses clauses abusives

La Commission européenne avait annoncé mercredi des sanctions financières contre Apple et Meta (Facebook, Instagram) pour des infractions à la concurrence, malgré les tensions avec Donald Trump sur les droits de douane. Apple a écopé d’une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique d’application App Store, au détriment des fournisseurs d’applications et de leurs clients.

Meta et l'usage des données personnelles

Meta, géant des réseaux sociaux, devra payer 200 millions d’euros de son côté pour avoir enfreint une règle encadrant l’usage des données personnelles. Ces amendes ont suscité une vive réaction de la part des autorités américaines, qui voient dans ces mesures une attaque directe contre leurs entreprises.

La réaction de Donald Trump

Donald Trump dénonce régulièrement les taxes, amendes et contraintes réglementaires imposées par l’Europe aux services numériques américains. Et pour Brian Hughes, «le ciblage malveillant d’entreprises et de clients américains par l’UE doit cesser». «Stop à la spirale infernale de réglementation de l’UE!», a-t-il déclaré dans son communiqué.

Négociations en cours

L’Union européenne est en pleines négociations avec l’administration américaine pour obtenir la levée de droits de douane imposés par le président américain. Mais selon la Commissaire européenne à la Concurrence, Teresa Ribera, ces amendes ne s’inscrivent pas dans ce bras de fer commercial et représentent «simplement une application de la loi».

Rien à voir avec la guerre commerciale

Pour Bruxelles, ces sanctions ne sont pas liées aux tensions commerciales avec les États-Unis. Elles sont plutôt le résultat d’une application stricte des règles de concurrence et de protection des données. Cette position contraste fortement avec celle de Washington, qui voit dans ces amendes une forme de protectionnisme déguisé.

En conclusion, la tension entre les États-Unis et l’Union européenne sur les régulations des géants de la tech ne semble pas prête de s’apaiser. Les deux parties campent sur leurs positions, et les négociations en cours pourraient bien déterminer l’avenir des relations commerciales entre les deux puissances économiques.