Révélée à 16 ans dans le film «L'Esquive», sorti en 2004, Sabrina Ouazani s'est ensuite imposée dans des comédies à succès telles que «Tout ce qui brille», «De l'autre côté du périph» ou encore «Pattaya». Aujourd'hui, l'actrice française prend un virage dramatique en incarnant Alice, une alcoolique en quête de rédemption dans le film «Des jours meilleurs», actuellement au cinéma.
Dans ce long-métrage poignant, Alice se retrouve dans un centre de désintoxication où elle rencontre d'autres femmes partageant la même addiction. Ensemble, elles se préparent à participer à un rallye dans le désert marocain, symbolisant leur chemin vers la rédemption et la reconstruction.
Un film nécessaire pour lever le voile sur l'alcoolisme au féminin
Pourquoi ce rôle était-il important pour Sabrina Ouazani?
Pour Sabrina Ouazani, ce rôle était plus qu'un simple défi professionnel. Elle considère le sujet de l'alcoolisme au féminin comme important et nécessaire dans notre société actuelle. «On est dans une époque où l'alcool est glorifié, valorisé. L'aspect fun dans les soirées est souvent lié à l'état d'ivresse. Il était donc temps de lever le voile sur ce tabou de l'alcoolisme au féminin», explique-t-elle.
L'actrice souligne que l'alcoolisme est un mal qui fait des ravages, mais que la honte est encore plus grande lorsqu'il s'agit de femmes alcooliques. «J'avais envie d'aborder ce sujet qui touche tant de gens, moi la première, par des proches dans mon entourage ou dans ma famille, avec le plus de justesse et d'honnêteté possible», ajoute-t-elle.
Une distribution de choix
Le choix des autres comédiens a également joué un rôle déterminant dans la décision de Sabrina Ouazani de participer à ce projet. «Cela faisait longtemps que je voulais jouer avec Michèle Laroque, qui est aussi une amie dans la vie», confie-t-elle. Valérie Bonneton et Clovis Cornillac complètent ce quatuor talentueux, apportant chacun leur touche unique au film.
Moments marquants du tournage
Parmi les moments marquants du tournage, Sabrina Ouazani se souvient particulièrement de la première table ronde avec les actrices belges. «Malgré nos différences de générations, d'origines, de catégories socioculturelles, nous avons créé une bande parce qu'on avait ce désir en commun de faire ce film pour de bonnes raisons», raconte-t-elle.
Les longs monologues improvisés face à la caméra ont également été des moments forts. «J'ai été bouleversée de voir les autres comédiennes créer et composer leur histoire et leur personnage à travers chacune des prises», se souvient-elle.
Un message d'espoir et de déculpabilisation
Pour Sabrina Ouazani, le message du film est clair : «Il est temps de se déculpabiliser quand on n'y arrive pas. Parce que cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas se relever ensuite». Elle insiste sur l'importance d'être doux et indulgent avec soi-même et de reconnaître que l'alcoolisme est une maladie qui nécessite un accompagnement médicamenteux et le soutien de professionnels compétents.
Le film apporte un message d'espoir et de lumière, visant à ouvrir le débat et à décomplexer les personnes atteintes de cette maladie. «Il faut arrêter d'avoir un regard jugeant sur ces gens en se disant que c'est juste une question de volonté pour s'en sortir. C'est bien plus profond que ça», conclut-elle.
Avec «Des jours meilleurs», Sabrina Ouazani espère que le film permettra de sensibiliser le public et d'apporter un soutien précieux à ceux qui cherchent à se libérer de l'alcoolisme.