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Les États-Unis proposent un plan de paix entre l'Ukraine et la Russie


Le plan inclut des échanges territoriaux et la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe. Les négociations restent tendues.

Les États-Unis proposent un plan de paix entre l'Ukraine et la Russie

Bien qu'elles n'aient pas été officiellement publiées, les contours du plan de l'administration Trump pour un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie sont assez clairs. Les points de blocage restent nombreux malgré la pression américaine. Que préconisent les États-Unis pour parvenir à un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie? Les propositions de l’administration de Donald Trump n’ont pas été officiellement annoncées, mais plusieurs médias en ont publié de possibles contours.

Le vice-président américain JD Vance a affirmé mercredi que les États-Unis avaient fait une «proposition très explicite aux Russes et aux Ukrainiens». Il a averti que les deux pays devaient s’entendre sur un accord. Sinon les États-Unis «se retireront», a-t-il prévenu.

Les contours du plan de paix de l'administration Trump

Échanges territoriaux

La Russie et l’Ukraine vont devoir procéder à des «échanges territoriaux» pour parvenir à un accord, a déclaré JD Vance, au moment où des discussions se tiennent à Londres dans un format réduit par rapport à ce qui était initialement prévu. Le vice-président a évoqué la possibilité de «geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui».

«Notre peuple n’acceptera pas un conflit gelé déguisé en paix», a toutefois prévenu mercredi sur X la première vice-Première ministre ukrainienne Ioulia Svyrydenko.

Crimée

Selon le «Washington Post», les États-Unis proposent de reconnaître la Crimée comme territoire russe, revendication majeure de Vladimir Poutine. Le média en ligne Axios évoque une reconnaissance «de jure» du contrôle russe dans la péninsule annexée en 2014.

Une éventualité vigoureusement rejetée mardi par le président ukrainien. «Il n’y a rien à discuter. C’est contre notre Constitution. C’est notre territoire. Le territoire du peuple ukrainien», a déclaré Volodymyr Zelensky à des journalistes à Kiev.

Otan

Répondant à une autre revendication majeure du président russe, les États-Unis pourraient promettre dans leur plan la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, selon Axios. Une entrée dans l’Union européenne resterait en revanche possible.

Selon le «Financial Times», Vladimir Poutine a proposé début avril à l’émissaire américain Steve Witkoff d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les États-Unis reconnaissent la souveraineté de la Russie sur la Crimée et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.

«Garantie de sécurité»

Les États-Unis proposent selon Axios aux Ukrainiens une «garantie robuste de sécurité» impliquant un «groupe ad hoc de pays européens» et potentiellement non-européens, sans toutefois en détailler le fonctionnement, alors qu’une implication militaire américaine est souhaitée par Kiev pour donner davantage de poids à cet engagement.

Levée des sanctions et reconstruction

D’après le «Washington Post», l’administration américaine pourrait lever les sanctions imposées à la Russie selon les termes d’un «accord futur». Côté Ukraine, les États-Unis pourraient proposer un dédommagement et une aide à la reconstruction, sans toutefois préciser «d’où proviendra le financement», écrit Axios.

Zaporijjia

Donald Trump voudrait faire passer sous contrôle américain la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les Russes. Volodymyr Zelensky s’y oppose. Le plan prévoit que la centrale de Zaporijjia soit située en territoire ukrainien, mais exploitée par les États-Unis.

Minerais

Le plan évoque également l’accord économique proposé par Trump sur les minerais ukrainiens. En parallèle des discussions entre Américains, Européens et Urkainiens, Washington et Kiev ont signé la semaine dernière un «mémorandum d’intention», première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais stratégiques de l’Ukraine.

Les points de blocage restent nombreux, et les tensions entre les parties impliquées sont toujours palpables. L'avenir de cet accord de paix reste incertain, mais les efforts diplomatiques se poursuivent.