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Réchauffement climatique : 151 millions d'Américains respirent un air malsain


Le rapport de l'American Lung Association révèle que 46% des Américains sont exposés à une pollution de l'air dangereuse, une augmentation due au changement climatique.

Réchauffement climatique : 151 millions d'Américains respirent un air malsain

Le réchauffement climatique complique la lutte contre la pollution de l’air aux États-Unis, note mercredi l’American Lung Association dans son rapport annuel. «Malgré des décennies d’effort pour diminuer les sources de pollution de l’air», 46% d’Américains – soit plus de 151 millions de personnes – respirent un «air malsain», note ce rapport, réalisé à partir de données mesurées entre 2021 et 2023.

Cela représente 25 millions de personnes supplémentaires exposées à des niveaux trop élevés de pollution aux particules ou à l’ozone comparé au rapport précédent, et un total supérieur aux bilans annuels des dix dernières années. Cette tendance s’explique notamment, selon l’association de lutte contre les maladies pulmonaires, par l’impact du changement climatique.

L'impact du changement climatique sur la qualité de l'air

Multiplication des journées de forte pollution

«La multiplication des journées de forte concentration d’ozone et des pics de pollution aux particules liés à la chaleur extrême, à la sécheresse et aux feux de forêt met en danger des millions de personnes», note le rapport, en déplorant que ces conditions compliquent les efforts entrepris aux niveaux fédéraux et municipaux pour l’amélioration de la qualité de l’air.

Les métropoles les plus touchées

Deux des métropoles avec l’air le plus pollué se trouvent en Californie. Bakersfield, à 150 km au nord-ouest de Los Angeles, reste la plus exposée à la pollution aux particules pour la troisième année consécutive, et Los Angeles demeure la ville avec la pire pollution à l’ozone des États-Unis, pour la 25e fois sur les 26 éditions de ce rapport publié pour la première fois en l’an 2000.

Les politiques environnementales sous Trump

Climatosceptique notoire, le président Donald Trump qualifie régulièrement «d’arnaque» la transition énergétique. Son gouvernement a licencié des centaines d’employés de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui joue un rôle de premier plan dans la recherche sur le climat aux États-Unis.

Son gouvernement a aussi annoncé que les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique, se retireraient pour la deuxième fois de l’accord de Paris, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique. Ce retrait sera effectif au 27 janvier 2026.

Surtout en Californie

La Californie, en particulier, est l'un des États les plus touchés par cette pollution. Les conditions climatiques extrêmes, telles que les feux de forêt et les périodes de sécheresse prolongées, contribuent à cette situation alarmante. Les autorités locales et fédérales doivent redoubler d'efforts pour trouver des solutions durables et efficaces pour améliorer la qualité de l'air.

En conclusion, le rapport de l’American Lung Association met en lumière l’urgence de la situation et la nécessité d’une action concertée pour lutter contre la pollution de l’air et les effets du réchauffement climatique. Les efforts doivent être intensifiés à tous les niveaux pour garantir un air sain pour tous les Américains.