Depuis le 13 avril, la France a été le théâtre de nombreux incidents ciblant les centres pénitentiaires et leurs agents. Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a révélé mercredi que pas moins de 65 faits ont été enregistrés dans une trentaine de départements. Ces incidents, qui incluent des incendies criminels et des attaques contre les domiciles des agents pénitentiaires, ont mobilisé 125 enquêteurs sous l'autorité du parquet national antiterroriste (Pnat).
Interrogé sur BFMTV-RMC, Bruno Retailleau a affirmé que ces actes sont récents et probablement coordonnés. «Nous mettons le paquet, nous avons une mobilisation considérable de nos forces sous l’autorité judiciaire du Pnat. Ce sont pas moins de 125 enquêteurs qui sont mobilisés, avec l’appui de trente autres enquêteurs de la police scientifique et technique. Je ne doute pas qu’on les aura», a-t-il déclaré.
Mobilisation et soutien aux agents pénitentiaires
Visite officielle à Saint-Quentin-Fallavier
Le ministre de l'Intérieur, accompagné du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du Premier ministre François Bayrou, se rendra mercredi après-midi au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier. Cette visite a pour but d'exprimer leur soutien au personnel pénitentiaire, particulièrement touché par ces événements.
Pistes d'enquête et coordination
Bruno Retailleau a évoqué trois pistes principales pour expliquer ces incidents : une piste ultra-gauche, une piste d'ingérence étrangère et une piste liée au narcotrafic. «Il y a un lien qui paraît assez évident mais le Pnat nous le dira mais on voit bien qu’il y a une action très très coordonnée», a-t-il précisé.
Revendications et actions du DDPF
Depuis dix jours, un groupe se faisant appeler «défense des droits des prisonniers français» (DDPF) revendique ces attaques. Le sigle DDPF a été retrouvé près des prisons ciblées. Le groupe publie des vidéos et des menaces sur la messagerie cryptée Telegram, visant spécifiquement les établissements et agents pénitentiaires.
Intervention du parquet antiterroriste
Le parquet antiterroriste s'est saisi de 13 faits, incluant des tirs d'arme à feu et des jets de cocktails Molotov à Villefontaine, où résident des agents pénitentiaires près de la prison de Saint-Quentin-Fallavier. Ces actions coordonnées soulèvent des questions sur l'origine et les motivations des attaquants.
La mobilisation des forces de l'ordre et l'implication du parquet antiterroriste montrent la gravité de la situation. Les autorités françaises sont déterminées à identifier et neutraliser les responsables de ces actes criminels.