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Marco Rubio ferme le service anti-désinformation des États-Unis


Le secrétaire d’État américain justifie cette décision par la nécessité de défendre la liberté d’expression, menacée selon lui en Europe.

Marco Rubio ferme le service anti-désinformation des États-Unis

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a annoncé mercredi la fermeture du service de lutte contre la désinformation en provenance de pays étrangers, tout en disant vouloir défendre la liberté d’expression menacée selon lui en Europe.

La fermeture du service de Lutte contre la manipulation de l’information et les ingérences étrangères (Counter Foreign Information Manipulation and Interference) survient au moment où des experts mettent en garde contre le risque de campagnes de désinformation de la part de la Chine et de la Russie.

Défendre la liberté d’expression des Américains

Dans un communiqué, le secrétaire d’État américain a justifié la fermeture de ce service par la nécessité de «défendre la liberté d’expression des Américains». «Sous l’administration précédente, ce service, qui coûte chaque année plus de 50 millions de dollars au contribuable, a dépensé des millions pour faire taire les voix d’Américains qu’il était censé défendre», a accusé Marco Rubio.

Réallocation des fonds

Dans un entretien accordé au site Foundation for Freedom Online et diffusé par son ministère, Marco Rubio a indiqué que les fonds économisés par la fermeture de ce service serviraient à «diffuser un message pro-américain» visant à «défendre la liberté d’expression, qui est menacée dans le monde entier, y compris dans des pays alliés».

Menaces en Europe

Marco Rubio n’a cité ni Pékin ni Moscou parmi les menaces à la liberté d’expression mais évoqué des «cas» non précisés en Europe occidentale «où des gens postent quelque chose en ligne et puis la police frappe à la porte et vous allez en prison 60 jours».

«Si un pays, ou un groupe de pays dans le cas de l’UE (...), s’en prend à des Américains pour leur propos, ça devient une source d’irritation pour les États-Unis et même plus que ça», a-t-il dit.

Impact sur la coopération internationale

«Cela empêche de coopérer (...) s’ils s’en prennent non seulement à quelqu’un de connu comme Elon (Musk), mais à n’importe qui», a averti Marco Rubio, faisant référence à l’avertissement lancé l’an dernier par la Commission européenne au patron de X, qui s’apprêtait à interviewer Donald Trump sur son réseau. «Cela pourrait aboutir à menacer (...) potentiellement des hauts responsables aux États-Unis», a-t-il ajouté.

Diplomatie et liberté d’expression

Dans ce contexte, Marco Rubio a indiqué que l’administration Trump soulevait la question de la liberté d’expression dans ses entretiens avec des dirigeants européens. «Vous allez voir que nous continuons à mettre l’accent là-dessus dans notre diplomatie», a encore Marco Rubio, qui se rend à Paris pour des discussions sur l’Ukraine.

Diffuser un message pro-américain

Marco Rubio a souligné l’importance de «diffuser un message pro-américain» pour défendre la liberté d’expression. Il a également mentionné que les fonds économisés par la fermeture du service de lutte contre la désinformation seraient utilisés pour promouvoir cette cause à l’échelle mondiale.

Levier diplomatique

La liberté d’expression est devenue un levier diplomatique important pour les États-Unis. Marco Rubio a insisté sur le fait que la défense de cette liberté serait un axe central de la diplomatie américaine, notamment dans les discussions avec les dirigeants européens.

En conclusion, la fermeture du service de lutte contre la désinformation étrangère par les États-Unis soulève des questions importantes sur la manière dont le pays entend défendre la liberté d’expression à l’ère numérique. Les déclarations de Marco Rubio indiquent une volonté de réorienter les ressources vers la promotion de la liberté d’expression, tout en mettant en garde contre les menaces perçues en Europe et ailleurs.