Depuis samedi, les règles d’indemnisation chômage des travailleurs frontaliers ont changé. Ceux-ci devront accepter un poste correspondant aux salaires français. La France durcit le ton envers les frontaliers au chômage. Un décret paru au Journal officiel, vendredi dernier, précise les nouvelles règles en matière d'indemnisation. Les chômeurs frontaliers ne pourront plus refuser une «offre raisonnable d’emploi». Le média français Capital.fr précise les trois critères prévus: l’adéquation avec les compétences du demandeur, une localisation compatible avec son domicile, et surtout, un salaire correspondant aux standards français uniquement. Cette dernière constitue la seule nouveauté du texte, entré en vigueur samedi.
Nouvelles règles pour les chômeurs frontaliers
Critères de l'offre raisonnable d'emploi
Le décret introduit trois critères principaux pour définir une offre raisonnable d’emploi :
- L’adéquation avec les compétences du demandeur
- Une localisation compatible avec son domicile
- Un salaire correspondant aux standards français uniquement
Ce dernier point est particulièrement important, car il oblige les frontaliers à accepter des offres d'emploi en France, même si les salaires sont inférieurs à ceux proposés en Suisse.
Conséquences des refus d'offres raisonnables
La durée et le montant de l'indemnisation restent inchangés. En revanche, désormais les frontaliers en recherche d'emploi ne pourront plus refuser les offres françaises jugées raisonnables, dans l'attente de trouver mieux en Suisse. Après deux refus, ils s’exposent à une radiation et à la suspension de leurs allocations.
Objectifs de la réforme
Le but de la démarche est double: accélérer le retour à l’emploi et alléger les finances de l'Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (Unédic), qui gère l'assurance chômage. Actuellement, l’indemnisation des frontaliers coûte 800 millions d’euros par an.
Ces nouvelles règles visent à réduire la charge financière sur l'Unédic tout en encourageant les frontaliers à accepter des emplois en France, même si les salaires sont moins attractifs que ceux proposés en Suisse.