Des scientifiques australiens ont annoncé jeudi avoir produit le premier embryon de kangourou au monde par fécondation in vitro (FIV), une expérimentation historique qui pourrait permettre de sauver d’autres espèces de marsupiaux menacées d’extinction.
L’équipe dirigée par l’université du Queensland, dans le sud-est de l’Australie, a déclaré avoir testé la FIV sur des kangourous gris de l’Est, dans le but de l’élargir ensuite à d’autres espèces. Leur étude a été publiée dans la revue scientifique internationale «Reproductive, Fertility and Development».
Une avancée majeure pour la préservation des marsupiaux
L'importance de la diversité marsupiale en Australie
«L’Australie abrite la plus grande diversité de faune marsupiale de la planète, mais c’est aussi le pays où le taux d’extinction des mammifères est le plus élevé», a déclaré le chercheur Andres Gambini dans un communiqué. Son «objectif ultime», à terme, «est de soutenir la préservation des espèces de marsupiaux menacées comme les koalas, les diables de Tasmanie, les wombats à nez poilu du Nord et les opossums de Leadbeater».
Les défis de la conservation des espèces
Le nombre total de kangourous fluctue entre 30 et 60 millions en Australie, et ils sont fréquemment abattus pour maintenir les populations sous contrôle. Mais d’autres espèces de marsupiaux sont beaucoup plus fragiles. On estime par exemple que seuls 20'000 à 50'000 diables de Tasmanie vivent encore à l’état sauvage, alors qu’ils étaient jusqu’à 150'000 avant qu’une mystérieuse tumeur faciale ne les frappe au milieu des années 1990.
Les diables de Tasmanie menacés
Les diables de Tasmanie sont particulièrement touchés par cette tumeur faciale, qui a décimé leur population. Cette maladie, qui se transmet par morsure, a conduit à une diminution drastique de leur nombre, les plaçant parmi les espèces les plus menacées.
L’utilisation de la fécondation in vitro pourrait offrir une nouvelle voie pour la conservation de ces espèces. En permettant la reproduction en laboratoire, les scientifiques espèrent pouvoir augmenter les populations de manière contrôlée et sécurisée.
Les perspectives futures
Cette avancée scientifique ouvre de nouvelles perspectives pour la conservation des espèces menacées. Les chercheurs envisagent d’étendre cette technologie à d’autres marsupiaux, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur la biodiversité australienne.
En conclusion, la réussite de la fécondation in vitro chez les kangourous représente une étape cruciale dans la lutte pour la préservation des espèces marsupiales. Grâce à cette technique, les scientifiques espèrent pouvoir sauver des espèces emblématiques comme les diables de Tasmanie et les koalas, contribuant ainsi à la préservation de la riche biodiversité australienne.