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Un ex-directeur de prison syrien inculpé pour torture aux États-Unis


Samir Ousman Alsheikh, ancien chef de la prison d’Adra, est accusé de graves actes de torture. Il risque une peine de prison à vie.

Un ex-directeur de prison syrien inculpé pour torture aux États-Unis

Un Syrien, chef d’une prison de Damas entre 2005 et 2008, et déjà emprisonné aux États-Unis, a été inculpé jeudi pour torture, a annoncé la justice fédérale américaine, quelques jours après la chute de Bachar al-Assad. Samir Ousman Alsheikh, qui dirigeait la tristement célèbre prison d’Adra avant la guerre en Syrie, est accusé par Washington d’avoir lui-même infligé de «graves douleurs physiques et mentales» sur des détenus, ou d’en avoir donné l’ordre, selon un communiqué.

Cet homme de 72 ans est également accusé avoir d’envoyé des détenus dans une aile spécifique de cette prison de la capitale où ils étaient suspendus depuis le plafond et battus en même temps, ou de les avoir soumis au sévice de la «chaise allemande», qui consiste à écarteler les membres du prisonnier.

Un passé sombre révélé

Carrière en Syrie

Samir Ousman Alsheikh avait également été nommé gouverneur de la province de Deir Ezzor en 2011. Arrivé aux États-Unis en 2020, il a demandé la nationalité américaine en 2023. Il avait été arrêté et inculpé en juillet 2024 à Los Angeles pour avoir menti aux autorités américaines sur son passé afin d’obtenir un titre de séjour.

Accusations de torture

Cet ancien directeur de prison «est inculpé pour avoir torturé des dissidents politiques et d’autres prisonniers afin de dissuader l’opposition au régime de Bachar al-Assad, alors président», a déclaré dans le communiqué Nicole Argentieri, une haute responsable du ministère américain de la Justice.

«Les victimes de traitements aussi violents continuent de souffrir bien longtemps après que les actes de tortures physiques ont cessé», a-t-elle ajouté.

Conséquences légales

Samir Ousman Alsheikh encourt des décennies derrière les barreaux. Les accusations portées contre lui sont graves et pourraient entraîner une peine de prison à vie.

Mensonge et dissimulation

L’homme avait été arrêté et inculpé en juillet 2024 à Los Angeles pour avoir menti aux autorités américaines sur son passé afin d’obtenir un titre de séjour. Cette dissimulation a conduit à son arrestation et à son inculpation pour torture.

Les autorités américaines ont souligné l’importance de la transparence et de l’honnêteté dans le processus d’immigration, insistant sur le fait que toute dissimulation de faits graves peut entraîner de lourdes conséquences.

Cette affaire met en lumière les efforts continus des États-Unis pour traduire en justice les individus accusés de crimes graves, même s’ils ont tenté de dissimuler leur passé.