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Condamnation pour le meurtre d'un grand-père grabataire


Une femme écope de cinq ans de prison, dont un an ferme avec bracelet électronique, pour avoir mis le feu au lit de son grand-père de 95 ans. La cour d’assises de l’Ain a rejeté l'idée d'un geste d’euthanasie.

Condamnation pour le meurtre d'un grand-père grabataire

Une femme qui a tué son grand-père grabataire de 95 ans en mettant le feu à son lit et plaidé un «geste d’amour» pour abréger ses souffrances, a été condamnée mercredi en appel à cinq ans de prison, dont un an ferme, par la cour d’assises de l’Ain. La peine d’un an ferme sera toutefois aménagée en détention à domicile avec un bracelet électronique, a précisé la cour, pour qui les faits «d’une extrême gravité» ne sont «nullement une démarche raisonnée d’euthanasie». Le parquet avait requis quinze ans de réclusion, la même peine que celle réclamée en première instance, où la jeune femme avait été condamnée à cinq ans de prison avec sursis.

Ce drame familial soulève des questions complexes sur la notion de euthanasie et les limites de la compassion. La cour a jugé que les actions de la femme, bien que motivées par un désir de mettre fin aux souffrances de son grand-père, ne pouvaient être justifiées par des raisons médicales ou éthiques.

Faits «d'une extrême gravité»

Le contexte du drame

La femme, dont l'identité n'a pas été révélée, a expliqué lors de son procès qu'elle ne supportait plus de voir son grand-père souffrir. Âgé de 95 ans et grabataire, il était dans un état de santé très dégradé. Elle a donc décidé de mettre le feu à son lit, espérant ainsi abréger ses souffrances.

La réaction de la cour

La cour d’assises de l’Ain a jugé que les actions de la femme étaient d’une extrême gravité. Bien que la femme ait plaidé un «geste d’amour», la cour a insisté sur le fait que ses actions ne pouvaient être considérées comme une démarche raisonnée d’euthanasie. La sentence de cinq ans de prison, dont un an ferme, a été prononcée en tenant compte de la gravité des faits et de la nécessité de sanctionner de tels actes.

Les réquisitions du parquet

Le parquet avait initialement requis une peine de quinze ans de réclusion, la même peine que celle réclamée en première instance. Cependant, la cour a décidé de réduire cette peine à cinq ans de prison, dont un an ferme. La partie ferme de la peine sera aménagée en détention à domicile avec un bracelet électronique, permettant ainsi à la femme de purger sa peine tout en restant chez elle.

Les implications éthiques

Ce cas soulève des questions éthiques importantes sur la notion de euthanasie et les limites de la compassion. Bien que la femme ait agi par amour pour son grand-père, ses actions ont été jugées inacceptables par la cour. Ce jugement met en lumière la complexité des questions éthiques entourant la fin de vie et les souffrances des personnes âgées.

En conclusion, ce drame familial montre les conséquences tragiques de décisions prises dans des situations de grande souffrance. La condamnation de la femme souligne l'importance de respecter les cadres légaux et éthiques, même dans des situations émotionnellement chargées.