La Banque mondiale a annoncé mercredi un financement de 250 millions de dollars pour soutenir la reconstruction au Liban et un don de 146 millions de dollars pour la Syrie. Ces fonds visent à aider les deux pays à se remettre des destructions causées par les conflits récents.
Un soutien financier crucial pour le Liban et la Syrie
Financement pour la reconstruction au Liban
En mars, la Banque mondiale avait estimé à 11 milliards de dollars le coût de la reconstruction et du redressement au Liban, suite à une guerre entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël en 2024. Dans un communiqué, la BM a annoncé avoir approuvé «un financement de 250 millions de dollars en faveur du Liban pour soutenir les réparations et la reconstruction urgentes des infrastructures publiques critiques endommagées, ainsi que la gestion durable des décombres dans les zones touchées par le conflit».
Le projet, intitulé Lebanon Emergency Assistance Project (LEAP), a été conçu pour soutenir la restauration des infrastructures publiques et des bâtiments, condition préalable au redressement économique et social. Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a salué cette initiative, la qualifiant d'«étape clé de la reconstruction», et a souligné que le projet vise à remédier aux dommages causés aux infrastructures et aux services essentiels dans les zones touchées par la guerre.
Le nouveau gouvernement libanais, formé en février, a créé un fonds pour la reconstruction et compte sur une aide financière étrangère pour soutenir le pays, plongé dans une crise économique depuis 2019.
Don pour la reprise économique en Syrie
Dans un autre communiqué, la Banque mondiale a annoncé un don de 146 millions de dollars, octroyé par l’Association internationale de développement (IDA), pour «aider la Syrie à rétablir un approvisionnement en électricité fiable et abordable et soutenir la reprise économique du pays», quatorze ans après le début d’une guerre civile dévastatrice.
Le don financera notamment la réhabilitation de lignes de transmission à haute tension. M. Carret a déclaré que «Parmi les besoins urgents de reconstruction en Syrie, la réhabilitation du secteur de l’électricité est apparue comme un investissement essentiel pour améliorer les conditions de vie du peuple syrien», ajoutant que la Syrie est «sur la voie du redressement».
Le conflit a gravement endommagé les infrastructures essentielles, en particulier dans le secteur de l’électricité, les coupures de courant dépassant les 20 heures par jour. La Banque mondiale avait annoncé en mai relancer ses programmes d’aide en Syrie après le paiement par Ryad et Doha d’un reliquat de dette du pays, de 15.5 millions de dollars, qui était dû à l’institution. Avec la levée des sanctions économiques occidentales, les autorités syriennes cherchent à relancer l’économie pour amorcer la reconstruction, dont le coût est estimé par l’ONU à plus de 400 milliards de dollars.
146 millions pour l'électricité en Syrie
Le financement de 146 millions de dollars pour la Syrie sera principalement utilisé pour la réhabilitation des infrastructures électriques, un secteur crucial pour la reprise économique du pays. Les besoins urgents de reconstruction en Syrie incluent :
- Réhabilitation des lignes de transmission à haute tension
- Amélioration de l'approvisionnement en électricité
- Soutien à la reprise économique
Ce don est un pas important vers la reconstruction et le redressement économique de la Syrie, après des années de conflit qui ont laissé le pays avec des infrastructures gravement endommagées et une économie en lambeaux.
Avec ces financements, la Banque mondiale espère aider le Liban et la Syrie à reconstruire leurs infrastructures critiques et à améliorer les conditions de vie de leurs populations, tout en soutenant leur redressement économique et social.