Le président bolivien Luis Arce a renoncé mardi à se présenter de nouveau à l’élection présidentielle du 17 août, après avoir été choisi il y a quelques semaines comme candidat par son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS).
Le mandat du chef d’Etat élu en 2020 a été marqué par une grave crise économique sur fond de pénuries, qui ont provoqué des manifestations et réduit pratiquement à néant ses chances de se faire réélire.
Le président Luis Arce renonce à se représenter
Décision de renoncer à la candidature
Un sondage publié fin mars par la société de conseil Captura donnait 1% seulement d’intentions de vote à l’économiste de formation, âgé de 61 ans. «Aujourd’hui, j’annonce au peuple bolivien, avec une fermeté absolue, ma décision de renoncer à ma candidature à la réélection présidentielle», a-t-il déclaré dans un message diffusé sur la chaîne officielle Bolivia TV.
Appel à l'union de la gauche
«Je propose (…) l’union la plus large de la gauche, des organisations sociales et du peuple en général autour d’un programme pour aller de l’avant, en resserrant les rangs autour du candidat qui a le plus de chances de vaincre les pilleurs de la Bolivie», a-t-il ajouté.
Contexte politique et économique
Fin avril, son parti, le MAS, avait annoncé avoir choisi le président sortant comme candidat à la prochaine élection. L’actuel président a été ministre de l’Économie pendant la majeure partie du gouvernement d’Evo Morales (2006-2019), qui est aujourd’hui son principal adversaire politique.
Malgré son inéligibilité confirmée par la Cour constitutionnelle et des poursuites pour «traite» présumée de mineure, Evo Morales espère revenir dans la course à la présidentielle. Selon le parquet, il aurait entretenu en 2015 une relation avec une adolescente de 15 ans, de laquelle une fille serait née un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages.
L’ancien dirigeant de gauche (2006-2019) et ex-leader syndical a toujours rejeté ces accusations et fait valoir qu’une enquête pour les mêmes faits a été classée sans suite en 2020.
Autres candidatures en lice
Le président du Sénat Andrónico Rodríguez, considéré jusqu’à récemment comme l’un des plus proches alliés de l’ex-président Morales, a lui aussi annoncé sa candidature.
La situation politique en Bolivie reste complexe et incertaine, avec plusieurs figures clés du MAS et de l’opposition cherchant à prendre le contrôle du pays. La décision de Luis Arce de renoncer à sa candidature pourrait ouvrir la voie à de nouveaux alliances et stratégies politiques en vue des élections d'août.
